C'est avec fierté que je l'ai écouté réciter le poème qu'il avait écrit à Germaine à l'occasion de la remise des cadeaux.
Jugez par vous-même:
Ronde des CadeauxGermaine, sans être ma cousine,Votre souhait, j'y opine,Il faut qu'on en convienne, Germaine,Qu'après un long dodo,Chacun ait son présent.Les chaussettes sont pleines, GermaineVidons-les sans prolégomènesPrénoms et cadeaux, en une folle danse,jouent aux correspondances.Aglaé trouve ses azalées,À Renée son beau bonnet,À Francoise, les framboises nicoisesGertrude a toute ma gratitude,Cunégonde aura sa mappemonde et Radegonde sa perruque blondeRaymonde une table ronde,Véronique des serviettes hygiéniques,À Éliane des lianes, Élodie une mélodie,Pour Désirée une toile cirée, à Thais la crêpe au maisMais, à vous Germaine, que reste-t-il?À trop chercher, je me sens tout débile!Silène a déjà un tatouage sous l'aine,Carmen, un livre de Henri Heine,Julienne, un séjour dans un hôtel cher du Maine.Vous plaire, Germaine,Quelle tache sysiphéenne!Où cela nous mène!J'y suis Germaine, à vous les cyclamens!Ainsi soit-il.
À Germaine les cyclamens! |
Seule faute de goût, les cyclamens étaient blancs, symboles de pureté. Et pourtant Germaine a vécu heureuse avec beaucoup d'enfants.