Sarko et l'usage de l'adjectif

une courte ecoute des propos de notre president permet de remarquer que son arme favorite est l'adjectif.

Il arrive encore parfois que le substantif fasse son boulot tout seul: par exemple, quand il s'agit de trouver des coupables a chatier, un exercice a la mode en ce moment.

Mais l'adjectif rend ces temps-ci de fiers services a l'Etat et sera probablement la premiere classe de mots a laquelle la legion d'honneur sera attribuee.

La discrimination positive avait seduit. Sans doute inspire par cette formule "made in USA", nous avons eu droit sur le meme modele a la laicite positive.
La discrimination, pas bien, pas bien. Mais toute medaille ayant deux faces, il est possible de tirer parti de comportements en principe peu souhaitables.
Quant a la laicite, en France, c'est sacre. Et pourtant, en grattant, vous y trouverez du negatif. Alors tirons le meilleur du meilleur comme du pire et rejetons le pire du pire comme du meilleur!

L'apposition d'adjectifs s'avere souvent oiseuse, mais la logorrhee produite en bouche un coin. A quand "la liberte, l'egalite et la fraternite" positives?

Dans les discours du president, l'ajout d'epitethes appelle toujours l'auditeur a sanctionner ou acquiescer:
Le capitalisme financier? hum, pas bien!
Le capitalisme regule? voila ce qu'il nous faut!

Un procede bien loin des subtilites savantes parfois atteintes par la rhetorique, mais un procede somme toute efficace puisqu'il permet d'escamoter les idees derriere de rapides jugements de valeur.